MAD(eleine) de là à là nous présente une féerie actuelle, une fée sans ailes qui traverse l’existence à pied et nous dévoile un monde insolite : le nôtre ? Un monde moderne et sans âge à la fois où les objets une fois abandonnés sont collectés et servent aux histoires les plus touchantes, où l’objet bancal est un poème naissant.
MAD(eleine) est entourée d’objets, qui sont autant de rêves à rêver, de mots qui se bousculent, d’histoires à réveiller. Elle chante la chaise à trois pieds (sur laquelle elle parvient à s’asseoir et à jouer du piano à doigts), la chaussure à la semelle de bois, le bateau de papier, la pluie ou le clou de girofle qui lui mettent tant d’idées en tête. Dans un petit monde fait de bric et de broc, elle lance sa voix, chante, danse le jour comme la nuit, avec la plus grande tendresse. Les mots se bousculent ; objets particuliers eux-mêmes, ils l’étonnent, nous étonnent ; ils s’inventent, nous amusent !
Ici les histoires enchantées s’échappent de l’ordinaire, d’une musique enveloppante, les souvenirs d’un parfum ou d’une lanterne magique.
Frédérique Flanagan a conçu et joue ce spectacle, avec une joie communicative. Son personnage gagne toute l’attention du public, les plus jeunes et les adultes. Une fée avec une araignée au plafond, assoiffée de rues à traverser, d’escaliers à grimper, d’obscurités à éclairer, nous conte avec la plus grande générosité un monde où l’on chute sous les mots. Un spectacle drôle, touché tantôt par la mélancolie, tantôt par l’euphorie, toujours par la magie.